Sucker Punch

Sucker Punch – Zack Snyder - 2011

Avec : Emily Browning, Vanessa Hudgens, Abbie Cornish, Carla Gugino…

Synopsis : Dans les années 60, la jeune Babydoll est accusée à tort du meurtre de sa petite soeur. Son beau-père, voulant récupérer l’héritage que leur mère, récemment décédée, leur avait laissé, la fait interner en hôpital psychiatrique, ordonnant qu’elle subisse au plus vite une lobotomie.

Mais Babydoll a d’autres desseins : aidée de quatre autres internées, elle va s’inventer un monde parallèle, en s’imaginant danseuse de cabaret afin de mieux supporter son quotidien. Et lors de chacune de ses danses, une de ses complices dérobera un objet qui permettra leur évasion.

Ce que j’en pense :

« If you don’t stand for something, you’ll fall for anything.. » 

Premier film de Zack Snyder qui n’est pas une adaptation, « Sucker Punch » est surtout un moyen pour le cinéaste visionnaire de laisser parler toute son imagination, tous ses fantasmes de filmeur geek.

Les danses de Babydoll sont illustrées par des combats où les cinq filles doivent affronter les ennemis les plus jubilatoires possibles : samouraïs géants en pierre, robots, nazis, dragons…L’univers de Snyder s’ouvre en grand pour un délire visuel hors du commun.

On connaît son penchant pour la mise en scène dynamique, et ses ralentis correspondent parfaitement aux images présentées : les scènes d’action sont d’une réussite totale ; heureusement pour le spectateur, les accalmies permettent de ne pas perdre ses neurones en route, et quand le bouton On est réactivé, on repart de plus belle. Le tout rythmé par une bande son de qualité (chose habituelle chez le bonhomme), sous forme de reprises inventives (Björk, « Sweet Dreams »…).

Seulement, le film n’étant qu’un prétexte pour Snyder de montrer ce qu’il aime au cinéma, on se rend vite compte de son aspect « creux ». Aucune émotion n’est ressentie, même dans les passages qui devraient être touchants, et une fois le générique de fin terminé, il laisse la même impression qu’un après-midi passé dans un parc d’attraction. On en sort un peu sonné, on a pris des sensations fortes plein la gueule, mais ça ne marque pas plus.

Un bon divertissement donc, à la plastique et l’esthétique remarquable, mais il ne vaut mieux pas chercher au-delà de cet échappatoire temporaire à la réalité.

13/20