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29 juillet 2012

Prometheus

prometheus

Prometheus – Ridley Scott – 2012

 

Avec : Noomi Rapace, Michael Fassbender, Charize Theron…

 

Synopsis : 2089 en Ecosse. Une équipe d’archéologues découvrent dans une grotte une peinture rupestre représentant un homme montrant une constellation. Ce dessin est en tout point semblable à d’autres retrouvés dans différentes civilisations, à différents lieux et temps.
Imaginant alors pouvoir retrouver le berceau et les origines de l’humanité, deux des archéologues, Elisabeth Shaw et son conjoint Charlie Holloway, organisent une expédition au milieu de ces étoiles, aidée par le financement de la multinationale Weyland Corporation, à bord du vaisseau Prometheus.

Lors de leur arrivée, le but de la mission est présenté : trouver la trace des supposés créateurs de l’Humanité, surnommés «Ingénieurs ».
En découvrant un véhicule extraterrestre écrasé depuis des millénaires, ils vont parvenir à trouver ce qu’ils cherchaient. Et se rendre compte qu’ils n’auraient sans doute pas du être aussi curieux sur leurs desseins.

 

Ce que j’en pense :

“How far would you go to get your answers ?»


Un film qui était plus qu’attendu au tournant : Ridley Scott, réalisateur de « Alien, Le Huitième Passager », mettant en scène les origines de la saga, sans être purement un prequel.
Ainsi, de quel œil doit-on le voir ?

C’est justement là le principal point bancal du métrage. L’équilibre n’est que rarement trouvé, entre de très bons hommages à la quadrilogie d’épouvante spatiale, et une œuvre englobant un univers riche prenant son propre envol, on a du mal à réellement trouver ses repères.

A cause d’un montage beaucoup trop haché, et d’incohérences sans nul doute dues à des besoins de raccourcir le film, en coupant des scènes indispensables, le spectateur est souvent perdu, ou sorti du film (on se demandera commant le personnage de Noomie Rapace parvient à se promener aussi facilement dans le vaisseau, et à entrer dans des salles supposées gardées). Gageons que ces facilitées seront retirées dans un éventuel director’s cut, situation habituelle chez sir Ridley.

La précipitation due à cette narration parfois expéditive empêche également de s’attacher réellement aux personnages (à une exception-près, sur laquelle on va revenir), et d’en saisir certaines motivations. Rendons pour autant compte des diverses interprétations, toutes talentueuses. Mention spéciale à Michael Fassbender, qui fait de l’androïde David un protagoniste que l’on aimerait suivre dans les suites promises par le réalisateur.
Spectateur, de par son absence apparente d’émotions, de l’action qui se trame, il n’en reste pas moins un acteur indispensable à l’intrigue. C’est grâce à ses échanges avec eux que les autres personnages semblent vivre enfin, juste le temps de leurs scènes en commun.

Néanmoins, mis à part ces deux aspects négatifs (qui peuvent, répétons-le, être sauvés par une version différente lors de la sortie de l’œuvre sur les divers supports physique…Pouvru un director ‘s cut. POURVU UN DIRECTOR’S CUT !), Prometheus reste un bon film.
Ridley Scott montre encore une fois un talent magistral sur sa mise en scène, toujours sublime. La première scène est d’une beauté à couper le souffle.
Les décors, les designs des différentes créatures, dépassent l’auto-hommage à son chef-d’œuvre de 1979 : il rend réelle l’atmosphère filmée, tant et si bien que l’on a envie d’en apprendre un maximum sur l’Univers qui s’ouvre peu à peu. A noter également une musique et un travail sonore en parfaite adéquation avec le visuel : parfois angoissant, parfois tourbillonnant…a bien à faire à une belle œuvre d’art.

Mais la plus grande réussite (et pour autant, le plus grand regret) du film, c’est d’arriver un questionnement existentiel d’abord sur un point unique, vers un Univers dans sa globalité. Ridley Scott tutoie es grandes interrogations originelles, mais les perd souvent de vue. Le sujet était très ambitieux, et n’est quà moitié maîtrisé.
D’où viennent les Aliens ? Qui est le Space-Jockey du « Huitième Passager » ? Le fan de la saga trouvera son compte devant des scènes jubilatoires.
Mais qui aurait pu prédire que Prometheus nous amènerait à nous poser les questions suivantes : « D’où venons-nous ? » et « Pourquoi sommes-nous ici ? ». Si l’on est bien face à une œuvre de fiction, le point soulevé quant à l’origine de l’humanité est bien présent, et la curiosité saisissante pousse à attendre une suite le plus rapidement possible.

Un film atypique, ambitieux, mais qui aurait mérité un meilleur traitement en post-production. Doit-on répéter que l’on attend un director’s cut ?

 

14/20

 

 

 

 

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