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13 avril 2012

Intouchables

19806656Intouchables – Olivier Nakache & Eric Toledano – 2011

 

Avec : François Cluzet, Omar Sy, Anne Le Ny…

 

Synopsis : Philippe est un riche tétraplégique recherchant un auxiliaire de vie.
Driss est un jeune issue d’une famille nombreuse de la banlieue, cherchant à continuer à toucher ses allocations chômlage.

Répondant à l’annonce de Philippe, il va, étonnamment, devenir son accompagnateur.   Si, au départ, le fossé social les séparant se fait sentir, les deux hommes vont lier une amitié de plus en plus profonde, jusqu’à connaître les blessures l’un de l’autre, et apprendre à les guérir.

 


Ce que j’en pense :

Le carton de l’année 2011. Un pitch qui présage un film simple et humain.
Dans l’absolu, c’est ce qu’on a sous les yeux : humain, il l’est.
La relation entre les deux personnages est par moments bien amenée, ni trop brusque, ni trop lente.
François Cluzet livre une interprétation juste, tandis que, face à lui, Omar Sy se montre parfois touchant.
Mais c’est seulement parfois : pour bien accentuer le côté décalé de son personnage, qui a eu l’idée effroyable de le faire rire tout le temps pour rien ? La scène de l’opéra est un exemple affligeant : en voyant « un arbre chanter en allemand », Driss s’esclaffe bruyamment.
Et au lieu de montrer un côté naïf, il en devient agaçant.

C’est d’ailleurs presqu’une intolérance culturelle qui est présentée : tout ce qui pourrait être considéré comme de l’art « pour les riches » y est filmé sous un côté ridicule et dégradant.
Ainsi, l’opéra est un endroit où les arbres chantent en allemand, la musique classique ne s’écoute que lors des mises en attente des services publics, et les tableaux abstraits sont de simples toiles blanches où les peintres ont « saigné du nez ».

Quand bien même on assiste à une "ouverture d'esprit" de la part du personnage de Omar (lorsqu'il découvre finalement le plaisir de l'écoute de la musique classique), ou des gens "de la haute" (la scène sur fond de Earth Wind & Fire), le message est bien trop appuyé et consensuel. On atteint le summum lorsque Driss peint un tableau abstrait, qu'il vendra à prix d'or "Bien fait pour les riches" semble-t-on entendre...

Simple, le film l’est donc : cherchant à s’adresser au public le plus large possible, sous un prétexte de rapprocher les classes sociales, il en rend finalement une ridicule. Mais cela ne semble avoir aucune importance. Simple, vous dit-on !

Que restera-t-il d’ « Intouchables », à l’avenir ? Plus de 19 millions de spectateurs, quelques scènes justes et profondes, beaucoup de moqueries stupides et une profonde injustice pour Jean Dujardin (qui méritait plus le César que Omar Sy, aussi convaincant soit-il).

 

 

07/20

 

 

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