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29 juillet 2011

Pulp Fiction

pulp_fiction_ver2Pulp Fiction – Quentin Tarantino - 1994

 

Avec : John Travolta, Samuel L. Jackson, Bruce Willis, Uma Thurman…

 

Palme d’Or, Festival De Cannes 1994

 

Synopsis : 1) On a deux gangsters qui veulent récupérer une malette, et vont passer par des situations peu ordinaires.

2) On a l’un des gangsters qui est chargé de sortir la femme de son patron, et qui va vivre une situation pas ordinaire.

3) On a un boxer qui, au lieu d’obéir aux ordres et de se coucher lors de son combat truquer, va doubler tout le monde et chercher à se barrer, avec sa copine. Mais avant, il va récupérer la montre de son père. Et pour se faire, il va rencontrer une situation peu ordinaire.

Et entre-temps ? Ils vont parler des choses banales, ils vont manger, et vivre des situations ordinaires.

Ce que j’en pense :

« pulp/’pəlp/ n. 1. A soft, moist, shapeless mass of matter.
2. A magazine or book containing lurid subject matte rand being characteristically printed on rough, unfinished paper.

American Heritage Dictionary
New College Edition
» 

Film noir ? Comédie ? Film d’action ? « Pulp Fiction » est un objet inclassable.

Jouant même sur le fil narratif (on suivra ici trois histoires principales sans pour autant s’y perdre), Quentin Tarantino s’amuse avec tous les objets que le cinéma peut offrir. Il change de rythme à volonté, capable de dilater le temps et l’action le temps d’un dialogue, devenu culte instantanément. Samuel L. Jackson et John Travolta parlent des différences entre l’Europe et les Etats-Unis – le fameux dialogue sur les différents noms des hamburgers – avant d’aller dézinguer une bande de petites frappes, puis de repartir calmement, dans une scène jubilatoire.

Malgré quelques longueurs, comme la scène où Bruce Willis discute avec une chauffeuse de taxi, le montage fluide de feu-Sally Menke est maîtrisé de bout en bout, rythmé de standards musicaux gravés depuis dans tous les esprits.

« Pulp Fiction » représente aussi cette époque où Tarantino ne se sentait pas obligé d’étaler sa culture à grands coups de références obscures, pour prouver qu’il a l’une des plus grandes connaissances cinématographiques au monde. En évoquant par-ci, par-là des œuvres qui parlent réellement, ou des sujets de conversation de la vie de tous les jours (les séries « Kung Fu » ou « Happy Days », Marilyne Monroe, les fameux hamburgers, un massage des pieds, un petit déjeuner, un milk-shake…La liste est encore longue), le réalisateur invente le concept de film-pop, et permet à sa Palme d’Or de marquer le cinéma à vie.

Et comment ne pas évoquer le casting, parfait à tout point de vue ? Samuel L. Jackson, pour ne citer que lui, rend au mot ‘cool’ son véritable sens, et nul autre n’aurait pu réciter la Bible (et flinguer son vis-à-vis en suivant) avec autant de brio.

« Pulp Fiction » est un peu à l’image de ce que vivent les protagonistes : dans l’absolu, il y à peu à raconter, mais ce peu possède une densité immense. Pour preuve, la moindre scène du film est devenue culte, et on se souviendra toujours de la danse de Uma Thurman et e John Travolta, de l’overdose de la première, du portefeuilles «Bad Motherfucker », de Marvin et de son petit accident, de Christopher Walken ou de Harvey KLeiter, qui font oublier tout le monde, et surtout du côté rétro qui fait qu’on ne pourrait pas donner l’époque du film, et qui ainsi ne vieillira jamais et se regardera toujours avec un plaisir absolu.

 

17/20

 

 

 

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